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PRÉSENTATION
Née en 1987, vit et travaille à Paris
Lor-K utilise les déchets urbains pour créer des sculptures de rue éphémères. Elle traque les encombrants, se les approprie en les modifiants, avant de les ré-abandonner directement sur leur lieu de trouvaille. Par ses actions, originales et atypiques, elle transforme nos rebus en leur offrant une nouvelle identité façonnée et mise en scène au cœur de nos villes... Dans la rue, les projets se matérialisent sous forme de sculptures où l’objet et l’espace sont dépendants l’un de l’autre. Ancrée en un lieu, un temps et un contexte précis, chaque création urbaine est amenée à disparaître dans le rythme des villes investies. En atelier, Lor-K conserve des photographies, des prototypes, des vidéos, des sculptures manipulables ou encore des écrits qui permettent de retranscrire le processus de création en lieu d'exposition.
PLUS EN DÉTAILS
"Peu importe la nomination technique, (tag, graffiti, muralisme, pochoir, street art, performance, installation/happening urbain…) je ne tiens pas appuyer cette distinction des termes, au contraire…. Avec le temps, les outils se diversifient pour donner naissance à de nouvelles techniques que l’on nomme (chaque technique est référencée historiquement, associée à un contexte et attribuée à un/des artiste/s précurseur/s). La création urbaine nous touche, quand elle développe en autonomie une interaction avec l’espace urbain, et ce peu importe les périodes, les techniques, les médiums ou les créateurs.
Novices, expérimentés, années 80, 2010 un point commun unis tout les acteurs de la création urbaine. Je pense avant tout que l’art urbain n’est qu’un. Toute intervention réalisée dans un espace urbain peu prétendre être de l’art urbain; La question de fond étant l’intervention et l’interaction en milieu urbain. Que se soit du dessin, de la sculpture, de la peinture, du théâtre, de la danse, de la musique, de la performance, de l’installation, de la projection… cela n’est que médium. Bien qu’il prennent une position central dans l’évolution de cet art et le propos des artistes, ils ne représentent pas, à eu seul l’enjeu des pratiques urbaines. La technique et le médium choisis ne sont qu’une part de l’œuvre. Chaque évolution apporte à la création urbaine de nouvelles formes que les artistes doivent savoir s’approprier.
Pour parler d’art urbain l’intervention, la technique et le médium ne suffisent pas car les problématiques de fond sont liées au contexte. Les créations urbaines ont toujours été dépendante du contexte que ce soit aujourd’hui ou dans les années 70. La possibilité d’envisager la création urbaine comme art doit se faire par la trace qu’il en reste ! Intérêt institutionnel, des chercheurs et du marché de l’art, et par la revendication des artistes en tant que tel, l’art urbain se positionne aujourd’hui clairement dans l’histoire de l’art, cependant les choix établis pour pérenniser cette pratique ont été focalisé sur les techniques, mettant de côté la démarche personnelle ou le propos, au profit du style et/ou du sujet.
Nous pouvons parler d’art urbain quand ce qui est donné a voir en lieu d’exposition permet la remémoration d’une création extérieure, réalisée en ville. Sans traces qui permettent de mettre a vif l'interaction, entre la création et le contexte, l’œuvre urbaine n’existe pas. Actuellement, les reproductions et/ou les créations déplacées sont majoritairement valorisées. Le contexte urbain est effacé, se focalisant sur les prouesse techniques plus que sur la démarche active urbaine. Il nous est alors donné a voir un art contemporain aux influences urbaine sans recul, sans réflexion ni questionnement sur l’espace ou le contexte. La rue, envisagée comme simple support, devient une passerelle sans pertinence qui permet aux créateurs en tout genre d’accéder à une visibilité immédiate. Ce n’est pas parce qu’on peint une toile qu’on est artiste peintre… ce n’est pas parce qu’on pose dehors qu’on est artiste urbain."
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